Accès aux représentations sémantiques en lecture et inhibition cognitive chez les étudiants dyslexiques : l’apport de la tâche Stroop sémantique

Articles expérimentaux
Par Emilie Collette, Marie-Anne Schelstraete
Français

Cette étude s’intéresse à l’accès automatique aux représentations sémantiques en lecture chez les étudiants dyslexiques. Des représentations sémantiques de bonne qualité pourraient en effet être un moyen de compenser leurs difficultés (Cavalli, Casalis, El Ahmadi, Zira, Poracchia-George, & Colé, 2016). Une tâche Stroop sémantique (i.e., nommer la couleur dans laquelle sont imprimés des mots neutres versus des mots associés sémantiquement à une couleur incongruente) et une tâche Stroop classique ont été proposées à 22 étudiants dyslexiques et 22 étudiants sans trouble de la lecture. Les résultats indiquent des temps de dénomination significativement plus longs chez les étudiants dyslexiques à toutes les planches. L’interférence liée au conflit sémantique ne diffère pas significativement entre les groupes, suggérant un accès préservé aux représentations sémantiques chez les étudiants dyslexiques. Par contre, l’interférence significativement plus importante induite par la tâche Stroop classique chez les étudiants dyslexiques suggère des difficultés d’inhibition du conflit de réponse. Ceci pourrait refléter des difficultés d’accès aux représentations phonologiques de sortie et / ou des difficultés plus générales d’inhibition.

  • dyslexie 
  • enseignement supérieur 
  • tâche Stroop sémantique 
  • accès sémantique 
  • inhibition
Voir l'article sur Cairn.info