Les neurones miroirs, hommes à tout faire des neurosciences : analyse critique des limites méthodologiques et théoriques

Notes théoriques
Par Jeremy Decroix, Yves Rossetti, François Quesque
Français

Les neurones miroirs et les principales théories associées ont occupé et occupent encore une place importante dans les neurosciences et la psychologie, s’immisçant même très fréquemment dans de nombreux domaines non scientifiques. Malgré d’importantes limites, ils persistent à inspirer les chercheurs qui leur trouvent des implications potentielles dans tous les champs de la cognition humaine. Le présent article se propose de faire un point sur les principales limites méthodologiques et théoriques qui ont été formulées à l’encontre des neurones miroirs. Dans une première partie, nous montrons qu’il n’existe presque aucune méthode pour étudier sans ambiguïté les neurones miroirs chez l’être humain. Dans une deuxième partie, nous montrons que le mécanisme miroir, à travers la simulation motrice, se heurte à des limites théoriques irrésolubles, et qu’il ne permet pas de rendre compte de la complexité des phénomènes auquel il prétend répondre. Nous concluons sur le fait que les neurones miroirs gagneraient à perdre leur attribut « miroir ».

  • neurones miroirs
  • mentalisation
  • action
  • simulation
  • cognition sociale
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