Contraintes perceptives et temporelles dans l’exploration du modèle de Ledoux

Par Martial Mermillod, Catherine Auxiette, Patrick Chambres, Laurie Mondillon, Fabienne Galland, Isabelle Jalenques, Franck Durif
Français

Le système visuel primaire effectue une décomposition spectrale du signal rétinien. L’information de Basse Fréquence Spatiale (BFS) est traitée très rapidement par les voies magnocellulaires, alors que l’information de Haute Fréquence Spatiale (HFS) est traitée plus lentement par les voies parvocellulaires. L’objectif de l’étude rapportée ici est de déterminer, dans la perspective du modèle de Ledoux (1996), si l’information BFS permet de meilleures performances de catégorisation d’expressions faciales émotionnelles (EFE), comparativement à l’information HFS et aux images intégrales en condition de présentation rapide mais consciente (à 100 ms de présentation). Conformément aux données publiées sur le biais coarse-to-fine pour les scènes naturelles non émotionnelles (Parker, Lishman, & Hughes, 1997 ; Peyrin, Mermillod, Chokron, & Marendaz, 2006 ; Schyns & Oliva, 1994, 1997), nos résultats indiquent un avantage de traitement en faveur des HFS dès 100 ms de présentation visuelle. Ce résultat limite les conditions d’application d’études récentes en psychologie et en neuro-imagerie qui tentent de mettre en évidence une action réflexe par la voie sous-corticale du modèle de Ledoux (1996) pour des durées de présentation visuelle supérieures à 100 ms.

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