Intégration relationnelle en mémoire de travail et intelligence fluide chez l’enfant

Articles Expérimentaux/Experimental Articles
Par Patrick Perret, Bruno Dauvier, Christine Bailleux, Laure Thomachot
Français

Résumé

En psychologie développementale comme en psychologie cognitive adulte, des liens étroits sont envisagés entre le fonctionnement de la mémoire de travail et celui de l’intelligence fluide. Cependant, peu d’auteurs intègrent ces données dans un modèle théorique du développement de l’intelligence chez l’enfant. La Théorie de la Complexité Relationnelle fournit un cadre théorique pour comprendre comment la capacité en mémoire de travail influence l’induction de relations, qui constitue elle-même un mécanisme central de l’intelligence. Elle fournit également un canevas pour la conception d’épreuves d’évaluation de la capacité d’intégration relationnelle. Dans la présente étude, des enfants de 9 à 12 ans ont été confrontés à trois épreuves : une épreuve d’intelligence fluide, une épreuve de mémoire de travail classique et une nouvelle épreuve conçue pour évaluer spécifiquement la capacité d’intégration relationnelle. Les résultats montrent que l’évolution avec l’âge de l’intelligence fluide est médiatisée par les progrès de la capacité d’intégration relationnelle, au-delà de la capacité de stockage et traitement. La discussion réexamine les contributions possibles des différentes fonctions de la mémoire de travail dans le raisonnement et les pistes méthodologiques permettant de les étudier.

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