Le développement de la représentation de l’apparence-réalité entre 3 et 5 ans : une question d’abstraction et d’intégration des propriétés perceptives et fonctionnelles de l’objet ?

Articles Expérimentaux/Experimental Articles
Par Arnaud Santolini, Agnès Danis, Cécile Bourdais, Laure Bruneau, Charles Tijus
Français

Résumé

Notre recherche porte sur le développement des représentations des propriétés perceptives et fonctionnelles des objets dans des tâches d’apparence-réalité chez 64 enfants âgés de 3 à 5 ans. Les tâches choisies comprennent divers objets ambigus : réalistes et symboliques, et fictifs lors d’un dessin animé, permettant de manipuler la proximité entre la fonction évoquée par l’apparence de l’objet et la fonction liée à sa réalité. La recherche vise à étudier la capacité de l’enfant à changer de représentation sur l’objet dans un paradigme équilibré : retour de la réalité à l’apparence après démonstration de la propriété réelle et retour de l’apparence à la réalité avec démonstration de la propriété fictive. Les résultats montrent, chez les 3 ans, une prépondérance des « erreurs phénoménistes » pour les objets symboliques et la tâche de dessin animé, mais une prépondérance des « erreurs réalistes » pour les objets réalistes. Les réponses des 4 ans sont marquées par une centration sur les propriétés fonctionnelles, et cela à toutes les épreuves. Ce n’est qu’à partir de 5 ans que les enfants résolvent le problème de l’identité de l’objet et peuvent aisément changer de représentation. Les résultats sont discutés en privilégiant la théorie de H. Wallon.

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