Comment les intervalles temporels entre les répétitions d’une information en influencent-ils la mémorisation ? Revue théorique des effets de pratique distribuée

Par Émilie Gerbier, Olivier Koenig
Français

La mémorisation induite par la répétition est plus solide lorsque les occurrences d’une information sont séparées par un long espacement temporel (c’est-à-dire, distribuées) plutôt que lorsqu’elles sont rapprochées dans le temps (c’est-à-dire, massées). Nous proposons une synthèse théorique de cet effet de pratique distribuée à la lumière de travaux récents en psychologie expérimentale et en sciences cognitives. L’hypothèse du traitement déficitaire se présente comme la plus convaincante pour expliquer le déficit mnésique produit par des répétitions massées. L’hypothèse de la récupération en phase d’étude semble la plus adaptée pour rendre compte des effets liés aux variations de l’espacement entre les répétitions. La théorie de la variabilité de l’encodage, bien que parmi les plus citées, ne semble pas satisfaisante. Nous discutons également de nouvelles approches comme celle de la consolidation mnésique et le rôle du sommeil entre les répétitions, et évoquons les implications pédagogiques de ces effets.

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