Sur quels indices jugeons-nous la mémoire de travail gestuelle ?

Par Guillaume Gimenes, Valérie Pennequin, Laurence Taconnat
Français

Résumé

L’objectif de notre étude était d’investiguer la nature des indices sur lesquels se base le jugement de confiance en mémoire de travail gestuelle. 25 participants devaient reproduire 27 séquences de trois gestes sans signification. L’apprentissage s’effectuait selon trois conditions expérimentales : contrôle, interférence gestuelle, interférence verbale. À l’issue de chacune des conditions, les participants réalisaient une tâche de jugement de confiance sur leurs performances globales. L’ANOVA révèle une diminution des performances seulement en condition d’interférence gestuelle et une plus grande sous-évaluation dans les deux conditions interférentes. De plus, une corrélation positive entre performance et précision du jugement (écart entre jugement et performance) est uniquement observée pour la condition contrôle. Ces résultats mettent en évidence que le jugement de confiance reposerait en partie sur des indices liés à la verbalisation, pourtant non pertinents pour évaluer les performances. Le traitement et l’évaluation des gestes en mémoire de travail seraient ainsi dissociés.

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